Déborder Bolloré

Faire face
au libéralisme autoritaire dans le monde du livre.



Le Comité éditorial des éditions du bout de la ville

Ce document est extrait de la publication multiformat Déborder Bolloré. Il a été généré puis rendu accessible sur deborderbollore.fr, la plateforme hébergeant toutes les ressources autour du projet, dont cette contribution. Déborder Bolloré met en avant la pensée de chercheureuses, d’imprimeureuses, d’éditeurices et de libraires qui analysent et/ou subissent les dynamiques de concentration et d’extrême droitisation du marché. Chacun·e tente de formuler, depuis sa position respective, des réponses à cette question urgente : comment faire face au libéralisme autoritaire dans le monde du livre ?

Lie de la terre et lieux bâtards

« Nous sommes entrés dans l’ère des écrits qui ne souhaiteraient rien tant que de ne pas avoir à exister. » Anonyme, Tchernobyl, anatomie d’un nuage, Paris, éditions Gérard Lebovici, 1987.


Que peut bien vouloir dire « déborder Bolloré » à l’échelle de notre petite maison d’édition indépendante et politique ? Face à un nouveau régime de la perception qui nous insensibilise à l’horreur, nous devons nourrir critique sociale et imaginaires, et ce, aux deux extrémités de la chaîne du livre : à un bout, en éditant celles et ceux dont l’existence même est contradictoire avec le projet politique porté par le bloc bourgeois dans sa tendance fasciste ; à l’autre bout, en réinventant des lieux d’éducation populaire autour de l’édition indépendante et politique qui fassent pièce aux lieux dont un autre milliardaire d’extrême droite veut parsemer les campagnes françaises, dans le cadre de sa « bataille culturelle ».

Repolitiser l’édition


Du point de vue de ses conditions de production et de diffusion, le livre est une marchandise. Pas tout à fait comme les autres certes, mais une marchandise tout de même. Le fonctionnement du marché du livre conduit, comme pour toute autre marchandise, à la concentration des moyens de production et de diffusion, ceux-ci tendant « naturellement » au monopole. Ce processus, qui s’aggrave ces dernières années, ne date donc pas d’hier. Ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est que cette situation de quasi-monopole — avec la puissance de frappe sur les esprits qui en découle — est ouvertement mobilisée par quelques multinationales pour mener une pseudo-guerre « civilisationnelle ».

Cultiver la haine relève certes de la plus élémentaire rationalité économique. Flatter les bas instincts a toujours été rentable. Mais les grandes familles bourgeoises qui faisaient traditionnellement l’édition depuis l’après-guerre ne menaient pas d’opérations idéologiques aussi brutales. La parenthèse est désormais refermée. Comme en écho aux années 1930, Bolloré fait à nouveau, dans cette période de crise avancée du capitalisme, le pari du fascisme.

La réflexion que nous devons mener en tant qu’éditeurs et éditrices indépendant·es ne peut se limiter àcelle d’un acteur économique de niche. À l’écrasement économique que subit l’édition indépendante s’ajoute désormais une menace de censure politique. Les visées agressives de Bolloré nous obligent à endosser le rôle d’éditeur et éditrice engagé·es, comme les années 1960-70 en ont produit, ou d’« éditeur protagoniste1 » comme le nomme la sociologie contemporaine. Le conflit qui fait jour au sein de l’édition actuellement traverse l’ensemble de la société et nous impose d’assumer nos livres comme autant d’interventions politiques. Le contenu de nos livres, et par là leur portée politique et sociale, peut effectivement déborder.

Réinventer une littérature en partant des exclu·es du monde de l’écrit, sans doute est-ce là le cœur de tout projet éditorial antifasciste. La volonté de désembourgeoiser l’acte d’écrire, comme celui de lire, n’est pas nouvelle. Nul hasard si, dès les années 1930, on trouve les termes d’un conflit autour de l’édition d’une littérature du prolétariat agricole et ouvrier. « Pourquoi y a-t-il en proportion si peu d’ouvriers qui écrivent ? Si peu qui sont publiés ? Quel rapport entre l’écriture et l’expérience sociale des auteurs ? La culture fascine — mais là comme ailleurs existent des inégalités sociales2. »

Éditer la lie de la terre


Qui porte la plume ? Qui tape sur le clavier ? Qui est enregistré·e dans le micro du Zoom ? Celles et ceux qui n’intéressent pas économiquement Bolloré nous intéressent, et notre tâche est de les éditer. Loin d’une certaine passion française pour les essais surplombants qui emploient le langage de l’université et pour les autofictions égotiques de quelques privilégié·es (même bien intentionné·es). En tant que petite maison d’édition, notre objectif n’est pas tant que les grandes signatures qui font métier d’écrire des livres ou de penser le monde quittent les multinationales du livre (si elles le font, tant mieux, nous accueillerons Sorj Chalandon ou Svetlana Alexievitch avec une grande joie), mais bien d’éditer celles et ceux dont la prise de plume constitue en soi une prise d’arme, un acte politique. L’organisation matérielle de leur vie et les systèmes imbriqués de domination auraient dû les empêcher d’écrire, c’est pourquoi leur pensée et leur existence sont la négation même du programme de Bolloré. « Si j’ai narré tout au long mes aventures, c’est qu’elles sont typiques de l’espèce d’humanité à laquelle j’appartiens : les exilés, les persécutés, les traqués de l’Europe ; les milliers et les millions qui, à cause de leur race, de leur nationalité ou de leurs croyances, sont devenus la lie de la terre. Les pensées, les craintes, les espoirs, même les contradictions et les incongruités du “je” de ce récit, sont les pensées, les craintes, les espoirs et surtout le désespoir dévorant d’un pourcentage considérable de la population européenne3. » C’est sur ces mots qu’Arthur Koestler conclut La lie de la terre, écrit en 1941.

Les paroles des exploité·es, et des dominé·es en général, ne sont pas tant « minoritaires » que minorisées. « Commencez l’histoire par les flèches des Américains natifs, et non par l’arrivée des Anglais, et vous obtiendrez une histoire complètement différente4 », nous rappelle l’écrivaine Chimamanda Ngozi Adichie. Si les formes varient, ces écrits ont en commun de faire vivre « la mémoire des vaincu·es5 » qui est, faut-il le rappeler, l’histoire de quasiment toute l’humanité.

Depuis une quinzaine d’années, une nouvelle vague d’édition critique émerge en France — notamment portée par le diffuseur Hobo diffusion. À côté d’un travail important de réédition de classiques des mouvements d’émancipation (de Rosa Luxemburg à Pierre Kropotkine en passant par Selma James ou bell hooks), les voix d’en bas6 commencent à se faire une petite place dans l’édition sous l’impulsion notamment des mouvements féministes, décoloniaux et autochtones.

Si nous faisons une place à ces écrits, ce n’est pas pour faire exister une sympathique diversité mais parce que leur portée est profondément universelle et qu’ils jouent un rôle essentiel dans l’intelligibilité du monde contemporain. Prenons l’exemple de la puissante pensée critique qui s’élabore derrière les murs des prisons. Cette littérature, « affirme le droit pour un délinquant de parler de la loi7 », pour reprendre les mots de Michel Foucault. Cette parole « entreprend de voir du point de vue de l’infracteur le sens politique de l’infraction8 ». Que ces voix échappent à la censure, qu’elles défient l’oubli sur lequel repose la prison, qu’elles contestent la Loi et le châtiment, et l’ordre dominant s’en trouve troublé. Elles sont encore essentielles à bien d’autres égards : elles renseignent « celles et ceux qui se croient libres9 » sur la carcéralisation du monde. Elles nous rappellent qu’il n’y pas de frontière entre légalité et barbarie au sein d’une société totale. Elles établissent en chair et en os le sens de cette liberté sociale que nous désirons contre le mortifère fascisme. Ces paroles, il ne faut pas les ranger dans un hypothétique — et repoussant — rayon prison, mais en philosophie, en histoire sociale, en récits d’aventures, en romans d’anticipation.

Regarder le camp


La fréquentation assidue de l’horreur contemporaine ne produit plus grand-chose. La torture est devenue le spectacle de notre époque. De cette insensibilisation collective renaissent les fascismes 3.0. Le flux continu des images de mort a comme tué les mots. Pour comprendre ce que signifient « tuerie de masse », « génocide » ou « catastrophe industrielle », il nous faut écouter la vie particulière de chacun·e des mort·es et des survivant·es : « S’il est écrit que je dois mourir / Il vous appartiendra alors de vivre / Pour raconter mon histoire / S’il est écrit que je dois mourir / Alors que ma mort apporte l’espoir / Que ma mort devienne une histoire10. »

Assurément, il manque une littérature contemporaine des camps qui rende perceptible la condition de notre époque — celle de l’exilé·e surnuméraire ou celle de l’individu exploité et administré au sein d’un monde industriel, par exemple —, et qui rende possible d’y résister. Il manque une littérature qui soit capable de tendre un miroir à chacun et chacune pour lui demander : « Est-ce le monde qui regarde le camp ou le camp qui regarde le monde11 ? »

Comme l’écrivait magistralement Varlam Chalamov : « Le camp est une école négative de la vie. Aucun homme ne devrait voir ce qui s’y passe, ni même le savoir. Il s’agit en fait d’une connaissance essentielle, une connaissance de l’être, de l’état ultime de l’homme, mais acquise à un prix trop élevé. C’est aussi un savoir que l’art, désormais, ne saurait éluder12. » Dans les années 1950–1960, Les Éditions de Minuit ou Maurice Nadeau ont su faire une place dans la littérature à ces voix que personne ne voulait entendre et encore moins lire. Ils ont brisé un silence social en éditant les récits de celles et ceux qui ont été « contestés comme membre de l’espèce13 » comme le disait Robert Antelme. Ces textes ont ainsi servi à « méditer sur les limites de cette espèce, sur la distance à la “nature” et sa relation avec elle, sur une certaine solitude de l’espèce, et pour finir, surtout à concevoir une vue claire de son unité indivisible14. » L’humanité et la vitalité des écrits des camps nous indiquent comment nous façonner une attitude intègre, combattre le sentiment d’impuissance et refuser le cynisme dans cette époque de catastrophe permanente. La mémoire vivante de la position humaniste, antifasciste, anti-autoritaire, antiraciste des survivant·es des camps est indispensable pour construire un point de vue éclairé sur les événements en cours et, plus généralement, trouver les qualités nécessaires pour penser, vivre et agir aujourd’hui.

Aujourd’hui, les mêmes qui font mine d’écouter avec dévotion et gravité les paroles des dernier·ères survivant·es des camps justifient dans le même temps les pratiques génocidaires d’un État colonial, construisent d’énièmes prisons de haute sécurité et exportent la gestion militarisée de leurs camps. On ne peut décidément pas honorer la mémoire des mort·es sans faire l’effort de comprendre comment ils et elles sont mort·es.

L’édition indépendante contemporaine, si elle prend au sérieux l’hypothèse d’un fascisme international, ne doit pas éluder ce savoir. Le « point de vue situé » de l’exterminé·e doit être son point de départ. Recommencer encore et encore ce geste d’édition pour mettre à jour le projet nu de l’extrême droite : tuerie, enfermement et torture de masse. Relire et rééditer les paroles des survivant·es du siècle passé contribue à faire émerger une littérature de cette sorte au XXIe siècle.

Construire des lieux bâtards


Éditer les exclu·es du monde de l’écrit et de la lecture — les vaincu·es du livre en quelque sorte — nécessite, avant tout, beaucoup de temps. La confiance avec ces auteurs et autrices en devenir est longue à construire. Le temps nécessaire pour faire accoucher de ces textes ne se compte pas pour l’éditeur et l’éditrice, et il est compliqué à trouver pour l’auteur et l’autrice. Les difficultés se poursuivent au moment de la diffusion et de la circulation de ces textes : où ont-ils leur place dans les rayonnages des librairies ? La portée générale de leur analyse critique empêche d’en faire de simples « témoignages ». Ils ne sont pas non plus suffisamment conformes aux canons des essais pour être défendus en sciences humaines. Enfin, les librairies rechignent à reconnaître leur caractère littéraire puisque leurs auteurs et leurs autrices ne font pas métier d’écrire. Impossible à classer, ces textes finissent souvent par se perdre dans la littérature générale. La reconnaissance auprès des lecteurs et lectrices est à rebâtir pour chaque livre.

Pour faire vivre cette littérature atypique — même au sein de l’édition indépendante —, il nous faut donc aussi inventer des lieux qui puissent à la fois accueillir ce travail d’accouchement des textes sur un temps long et qui permettent en même temps un autre type de diffusion. Il ne s’agit pas de concurrencer les librairies indépendantes mais, en tant qu’éditeurs et éditrices, de compléter ce qu’elles proposent.

Nous avons fait ce pari en montant un lieu au Mas-d’Azil, un village ariégeois où est basée la maison d’édition depuis 2012. Notre Maison de Papier accueille les bureaux de la maison d’édition, des espaces de travail pour écrire, une salle où se tiennent des ateliers d’éducation populaire proposés par des associations du village ainsi qu’un comptoir de vente. Une fois par semaine les habitant·es peuvent venir y commander des livres que nous acheminons depuis les deux librairies indépendantes partenaires situées dans les villes du département. Ils et elles peuvent aussi trouver là une sélection assez ramassée de livres, construite autour de catalogues de l’édition indépendante ou des classiques de la littérature populaire. Chaque trimestre nous proposons une programmation qui « déplie » un livre de notre propre catalogue en invitant auteurs et autrices, traducteurs et traductrices, un autre éditeur ou éditrice indépendant·es dont nous apprécions le travail. Rentrent ainsi dans cet endroit des gens qui ne se seraient jamais risqués dans une librairie. Dans cette époque, la soif de discuter se fait sentir.

Nous n’avons rien inventé. Nous nous sommes contenté·es de puiser dans ce qui existait déjà du côté des cafés associatifs, du tiers-secteur culturel, des centres sociaux ou, plus loin encore, des athénées libertaires. Les exemples sont de plus en plus nombreux de ces lieux où le livre existe autrement et touche d’autres personnes, complétant la diffusion en librairie, assumant une dimension politique. Des lieux bâtards où se mènent expérimentations sociale, politique et culturelle en faisant une place centrale à l’édition indépendante15.


Au moment où nous étions en train de faire, une fois de plus, appel aux bras et aux poches trouées de nos ami·es pour ouvrir notre lieu, nous apprenions que ceux du camp d’en face avaient la même idée. À une différence près : ils ne comptaient pas sur l’habituelle perfusion étatique de l’industrie culturelle — en voie de tarissement — mais bien sur le fonds d’investissement de Pierre-Édouard Stérin, un autre milliardaire ultraconservateur engagé à l’extrême droite. À travers la structure Fonds du Bien Commun, ce dernier annonçait mettre un milliard d’euros sur la table pour, entre autres, « réinventer le modèle de la librairie multi-activités, via une offre culturelle au service des familles dans les petites et moyennes villes françaises dépourvues d’offre, grâce à une diversification de produits et d’activités (petite restauration, animation culturelle, espace jeunesse16. » Plusieurs centaines de ces lieux doivent ainsi permettre d’organiser 5 000 événements culturels en défense du patrimoine catholique et de la famille pour consolider partout en France les positions de la droite traditionaliste. Ce projet s’inscrit dans un projet plus vaste révélé par le journal L’Humanité, baptisé « Périclès » — pour patriotes, enracinés, résistants, identitaires, chrétiens, libéraux, européens, souverainistes. Ce plan, censé faire gagner 300 villes au RN en 2026, prévoit en outre la création d’une école de formation : « réserve d’hommes et de femmes, jusqu’à un millier, prêts à devenir candidats, experts, technocrates, pour être placés dans les ministères et administrations en cas de victoire de l’extrême droite en 202717. » Leurs ennemis : « wokisme, immigration, islamisme et socialisme. »

Ce projet d’une constellation de lieux-librairies d’extrême droite verra ou non le jour sous cette forme. En attendant, dans l’ombre de ces patrons propres sur eux, leurs petits copains en sweats à capuche reprennent activement le travail historique de l’extrême droite, la terreur de rue, en prenant notamment pour cible les lieux du livre. Mars 2022 : la librairie La Confiserie de Rabastens (81) est ravagée par un groupe de jeunes hommes qui profèrent des insultes racistes et tabassent les libraires. Août 2023 : La Brèche, librairie parisienne liée au Nouveau parti anticapitaliste est taguée par le GUD (Groupe union défense, organisation étudiante d’extrême droite) et les Zouaves Paris (groupuscule néonazi). Mars 2024 : la Librairie Publico à Paris est attaquée à trois reprises en quelques jours par des militants du groupe Natifs (ex-Génération identitaire). Juin 2024 : la vitrine antiraciste de la librairie jeunesse le Petit Pantagruel à Marseille est brisée. Le même mois, la librairie Le Failler à Rennes est dégradée alors que sa vitrine accompagne le mois des fiertés. Février 2025 : le lieu collectif la Chapelle à Toulouse est recouvert d’inscriptions nazies.


Face à Bolloré et à ses amis, c’est une tâche éminemment politique autant que sensible qui incombe aux éditeurs et éditrices : faire en sorte que les vaincu·es écrivent leurs récits et s’inscrivent dans ceux de leurs prédécesseur·es ; que les paroles minorisées soient légions et convergent dans des catalogues qui leur donnent de la voix ; que les éditeurs et éditrices les accompagnent ou les aident à accoucher ; que les diffuseurs les défendent pour ce qu’ils sont ; que les libraires s’appuient sur ces voix pour sortir — un peu — de la logique de la nouveauté ; que des nouveaux lieux s’inventent encore et toujours.


  1. Julien Hage « La génération des éditeurs protagonistes de la décolonisation. Radicalités, rigueurs et richesses de l’engagement éditorial », Bibliodiversity nº 4, février 2016, p. 9-17. 
  2. Henry Poulaille, Nouvel âge littéraire, Bassac, Plein Chant, 2016 [1930]. 
  3. Arthur Koestler, La lie de la terre, Paris, Calmann-Lévy, 2013 (première édition française 1946). 
  4. Chimamanda Ngozi Adichie, « Le danger d’une histoire unique », Facing History & Ourselves, 2016, disponible sur : https://www.facinghistory.org/fr/resource-library/le-danger-dune-histoire-unique, consulté en février 2025. 
  5. Michel Ragon, La mémoire des vaincus, Paris, Le Livre de Poche, 1992 [1989]. 
  6. « Voix d’en bas » est une collection des éditions Plein Chant. 
  7. Michel Foucault (préface) dans Serge Livrozet, De la prison à la révolte, Paris, L’esprit frappeur, 1999 [1973]. 
  8. Ibid
  9. Thierry Chatbi, Nadia Menenger, À ceux qui se croient libres, Montreuil, L’Insomniaque, 2015. 
  10. Refaat Alareer, « Que cela devienne une histoire » dans Que ma mort apporte l’espoir, poèmes de Gaza, Montreuil, Éditions Libertalia, 2024. 
  11. Hélène Châtelain, Iossip Pasternak, Goulag, France, 13 Productions, 2000. 
  12. Varlam Chalamov, Récits de la Kolyma, Lagrasse, Verdier, 2003. 
  13. Robert Antelme, L’Espèce humaine, Paris, Gallimard, 1957. 
  14. Ibid
  15. Le spectre est large : citons par exemple La Chapelle à Toulouse (31) qui accueille la librairie associative du Kiosk, le café-librairie Michèle Firk niché au creux de La Parole Errante à Montreuil (93), le café Plùm à Lautrec (81), Chez Josette à Charleville-Mézières (08). Les éditions Divergences ont ouvert depuis peu à Quimperlé (29) une librairie qui est aussi café, point poste et dépôt de pain. 
  16. Nicolas Gary, « Le milliardaire Pierre-Edouard Stérin veut faire pousser des librairies », ActuaLitté, 04/09/2024, disponible sur : https://actualitte.com/article/119046/economie/le-milliardaire-pierre-edouard-sterin-veut-faire-pousser-des-librairies, consulté en février 2025. 
  17. Thomas Lemahieu, « Périclès, le projet dévoilé », L’Humanité, 19/07/2024, disponible sur : https://www.humanite.fr/politique/bien-commun/projet-pericles-le-document-qui-dit-tout-du-plan-de-pierre-edouard-sterin-pour-installer-le-rn-au-pouvoir, consulté en février 2025. 

Pour citer cette contribution :

Ou alors :

Ont travaillé à la production de la publication multiformat Déborder Bolloré : Adrien, Arnaud, Alaric, Arnaud, Benny, Camille, Clara, Coralie, Éléonore, Emmanuel, Jérôme, Johan, Julie, Léna, Merlin, Nicolas, Pascale, Quentin, Rodhlann, Théo, Yann et Zoé.